Il n’est guère surprenant que se serrer la louche soit apparue en même temps que manger avec la fourchette du père Adam, c’est-à-dire quelques temps après notre expulsion du jardin d’Eden.
Se faire tirer le portrait [se fèr tiré le pòrtré]
[se fèr tiré le pòrtré] (loc. art. PHOT.)
Contrairement à ce que le savantasse détenteur d’un téléphone intelligent¹ pourrait croire, Joseph Nicéphore Niépce et Louis Jacques Mandé Daguerre ne furent pas les inventeurs de l’expression se faire tirer le portrait.
Quoi de neuf ? Molière ! [kwa de nëf ? mòljèr !]
[kwa de nëf ? mòljèr !] (interj. CLASS.)
Convaincu qu’il est d’avoir inventé l’eau chaude ou le fil à couper le beurre 2.0, le moderne est souvent interdit quand en guise de commentaire au conte de ses exploits il lui est rétorqué un hardi quoi de neuf ? Molière !
Être habillé comme la chienne à Jacques [ètr‿ abijé kòm la Sjèn‿ a Zak]
[ètr‿ abijé kòm la Sjèn‿ a Zak] (loc. can. MOD.)
Sous les latitudes de la Belle province se sont créées des expressions que la mère patrie française a souvent tenté de récupérer, hors prononciation évidemment tant leur tonalité nasale et chantante est impossible à reproduire pour le natif de Loches ou de Montauban (mais ceci est une autre histoire).
En boucher un coin [â buSé ê kwê]
[â buSé ê kwê] (loc. surpr. BÛCH.)
De coi à coin il n’est qu’un « n » et les plus audacieux en explications orthographiques n’hésiteront pas à en faire des tartines pour tenter de prouver que la stupéfaction du coi est la forme policée de celui à qui on en a bouché un coin.
Laisser le chat aller au fromage [lésé le Sa alé o fròmaZ]
[lésé le Sa alé o fròmaZ] (loc. coqu. MIAOU.)
Felis silvestris catus tout mammifère carnivore qu’il est n’en demeure pas moins grand amateur de spécialités laitières.