Aller se faire téter les yeux par les éléphants siffleurs [alèr se fèr tété lé jö par léz‿ éléfâ siflër]

Fig. A. Abul-Abbâs, éléphant siffleur de Charlemagne.

[alèr se fèr tété lé jö par léz‿ éléfâ siflër] (loc. pachyder. VALS.)

Rabrouer est un art.

Et l’on pouvait compter dans les temps surannés un certain nombre de formules pas piquées des hannetons portant aux côtés de l’architecture, de la sculpture, de la peinture, de la musique, de la littérature et du théâtre, l’art d’éconduire le fâcheux comme le seul et véritable septième.

Briller comme un étron de chien dans une lanterne [brijé kòm‿ ên‿ étrô de Sjê dâz‿ yn lâtèrn]

Fig. A. Rare photographie d’un homme brillant comme un étron de chien dans une lanterne.

[brijé kòm‿ ên‿ étrô de Sjê dâz‿ yn lâtèrn] (loc. dépréc. MERD.)

Fiat lux et facta est lux, que ce soit au feu des torches paléolithiques, au clair obscur des chandelles médiévales, à l’étrange halo des becs de gaz du Progrès, à l’incandescence des filaments de la fée électricité.

Être pompette [ètre pôpèt]

Fig. A. C’était un soir de la bataille de Reichshoffen, il fallait voir les cavaliers charger.

[ètre pôpèt] (loc. fém. ALCOOL.)

Jugée trop orientée du côté de l’ivresse masculine et de ses incontournables débordements¹, la très officielle échelle surannée de la soûlographie fut mâtinée en son temps d’une touche destinée elle aussi à dépeindre avec subtilité l’euphorie facétieuse qui guette la gent féminine sous influence d’un Côte du Rhône de bonne année ou d’un Sex on the Beach bien tassé.

Acheter à la boutique à treize [aSté a la butik‿ a trèz]

Acheter à la boutique à treize

Fig. A. Réclame pour une boutique à treize.

[aSté a la butik‿ a trèz] (loc. dépréc. 13)

Il existe une hiérarchie occulte des commerces de proximité du centre bourg français.

En haut siège le boucher tout taché et costaud (comme le chantait l’anonyme interprète de Rue Gama) avec le boulanger à sa droite et l’épicier à sa gauche pour compléter cette païenne et commerciale trilogie.

Mousse et pampre [mus‿ é pâpr]

Mousse et pampre

Fig. A. Un sourire mousse et pampre.

[mus‿ é pâpr] (loc. Célin. DOUC.)

Il est de la délicatesse moult formes dans la langue française, celle-ci étant comme chacun sait l’expression du peuple le plus délectable que les temps aient connu, n’en déplaise au descendants de la reine aux bains de lait d’ânesse qui font la peau douce et autres gourous à maximes absconses et sirupeuses.