Se gratter la couenne avec un clou rouillé [sə ɡʁa.te la kwan a.vɛk œ̃ klu ʁu.je]

Se gratter la couenne avec un clou rouillé

Fig. A. Quand ça grattouille.

[sə ɡʁa.te la kwan a.vɛk œ̃ klu ʁu.je] (loc. bêt. BRICOL.)

Quand un comportement fleure bon la mauvaise idée, l’imprudence crasse et le manque flagrant de discernement, il a une expression qui l’attend dans les temps surannés. Il se dit en effet d’un grand malavisé qu’il se gratte la couenne avec un clou rouillé. Pas besoin d’être bricoleur pour comprendre.

Ne pas être contre un tour de moulin [nə pa ɛtʁ kɔ̃tʁ‿œ̃ tuʁ də mulɛ̃]

Le moulin rouge à Paris

Fig. A. À Pigalle on n’est jamais contre un tour de moulin.

[nə pa ɛtʁ kɔ̃tʁ‿œ̃ tuʁ də mulɛ̃] (métaph. BAGAT.)

Expression gracieusement suggestive pour désigner un tempérament primesautier, un consentement joyeux à la chose galante, un entrain certain à tournoyer sous la couette sans avoir besoin de se faire prier. Ne pas être contre un tour de moulin, c’est ne pas fuir quand le vent se lève, surtout s’il est du sud.

Jouer du peigne à friser les idées [ʒwe dy pɛɲ‿a fʁize lez‿ide]

Coiffeuse jouant du peigne

Fig. A. Coiffeuse jouant du peigne à friser les idées.

[ʒwe dy pɛɲ‿a fʁize lez‿ide] (métaph. BLABLA.)

Qu’elles fassent dans la litote ou l’euphémisme, l’anaphore ou l’oxymore, il est des figures de style qui se tiennent droites dans leurs bottes, aux idées bien carrées, lissées par la rigueur et rendant compte d’une pensée logique.

Siffler la fin de la récré [siflɛʁ la fɛ~də la ʁekʁe]

un professeur autoritaire devant sa classe

Fig. A. Quand le barbacole siffle la fin de la récré.

[siflɛʁ la fɛ~də la ʁekʁe] (scol. BORDEL.)

C’est une image sonore gravée dans les tympans de générations d’écoliers : ce coup de sifflet strident, tranchant l’air comme une injonction supérieure, annonçant que les hostilités enfantines de la cour de récréation doivent prendre fin sur l’heure.

Aller à la pêche au mégot [alɛʁ‿a la pɛʃ o meɡo]

personnage vintage et nonchalant dans les rues d'une ville avec une cigarette à la bouche

Fig. A. Pêcheur au mégot.

[alɛʁ‿a la pɛʃ o meɡo] (loc. cigar. GLAND.)

Expression d’un autre âge pour désigner l’art de traîner ses savates sans objectif clair ni réel enthousiasme tout en prétendant que l’on s’affaire, aller à la pêche au mégot n’est pas tout à fait glander, mais pas non plus œuvrer à la grandeur de la nation.