
Fig. A. Y a d’la rumba dans l’air.


Fig. A. Y a d’la rumba dans l’air.

Figure. F. Contrrrôle du véhicule. Archives Gendarmerie Nationale.
Quand la maréchaussée pointait le bout du nez ou plutôt celui de son bâton, le monte-en-l’air, l’arnaqueur, le rat d’hôtel, le malandrin avaient comme surannée exclamation en guise d’annonce de débandade celle du 22 voilà les flics. C’est en tout cas ce que me racontaient les films et les bouquins.

Fig. A. Troubadours éconduits.
Dans le grand registre des expressions françaises servant à signifier que trop, c’est trop, n’en jetez plus, la cour est pleine occupe une place de choix.

Fig A. Chaise à porteurs et ses bâtons.
Il est dans la langue surannée quelques analogies qui laisseront pantois le béotien moderne mais feront le régal du praticien classique. Si l’on peut être choqué par les œufs en couille d’âne, si l’on peut hésiter à aller chez le merlan, s’il est toujours délicat de se faire empapaouter, il est déconcertant de mener une vie de bâton de chaise.

Fig. A. 1 Franc !
L’euro, monnaie moderne et bien pratique (n’est-ce pas là l’objectif de toute modernité d’ailleurs, la praticité ?) nous a envoyé paître en surannéité une unité de mesure de plus et avec elle l’expression du bien peu.

Fig. A. Fig. A. Et je m’en vais clopin-clopant 🎶
Dans le soleil et dans le vent.

Fig. A. Pommes. Musée Y’a d’la pomme, Montauban.
Comment un fruit pourrait-il être suranné ? Je sais bien que des légumes le sont, prenez les topinambours par exemple, mais un fruit… Un fruit ! Eh bien mes amis, si la pomme n’est pas en elle-même surannée, je vous l’accorde, apprenez que des gestes qui l’utilisent peuvent l’être.

Fig. A. Extrait d’un manuel scolaire du XXᵉ siècle. « La campagne expliquée aux Parisiens » (Lag.&Mich.).
Politiquement correct et langage suranné ne font parfois pas bon ménage. Vous savez combien le moderne aime le lisse, le sans relief, le diaphane et le neutre, le pisse-vinaigre et le peine-à-jouir. Je vous préviens de suite le mot que voilà peut vous choquer si à l’aveugle vous préférez le non-voyant ou au con le mal-comprenant. Dans ce cas ne lisez pas ce qui suit, je n’en serai nullement fâché.

Fig. A. புதுச்சேரி.
Abraham Maslow avait à juste titre décidé de classer la faim parmi les besoins les plus fondamentaux de l’être humain dans sa Theory of Human Motivation parue en 1941. Ce besoin physiologique aussi vieux que l’homme est homme a trouvé forme communicable dans de nombreuses expressions dont certaines sont aujourd’hui dépassées (le « Agougou agou agou » de l’australopithèque qui réclame sa part de mammouth par exemple), d’autres tristement modernes (« Y’a qu’chez Flunch qu’on peut fluncher » avec frites à volonté évidemment), et d’autres encore surannées. C’est sur l’une d’entre elles présente dans cette dernière et noble catégorie que nous ferons lumière en ce jour.