Catégorie : Faits divers
En loucedé [ɑ̃ lusde]
[ɑ̃ lusde] (loc. LOUCHB.)
La forme argotique n’est pas à coup sûr surannée. Il ne suffit pas de se carrer la cibiche dans le bec et de commander un Viandox ou un Picon bière pour l’être, ce serait trop facile. La surannéité ça se mérite mes bons aminches. L’argomuche est une voie royale certes mais une voie chaotique et piégeuse : vintage, mode, revival, faux-amis vous guettent au coin du bois tous prêts à vous renvoyer à vos chères études.
Vous le savez déjà, ce qui amène un mot en surannéité est le fruit d’un processus complexe. On peut néanmoins affirmer qu’en loucedé l’est. Suranné.
Faire boiter le cheval [fɛʁ bwate lə ʃəval]
[fɛʁ bwate lə ʃəval] (gr. n. IMAG.)
Vous pénétrez dans cette zone surannée à vos risques et périls linguistiques. Prenez vos précautions parce que ça va swinguer. Nous allons tenter une expérience. Vous étiez prévenus. Vous ne pourrez pas prétendre que vous ne saviez pas.
Réclame [ʁeklam]
[ʁeklam] (n. com. PUB.)
Ça commençait avec 🎶aaadoudoudou doudou doudou🎶🎶 et une pomme qui s’éveillait en fleur (les mecs qui avaient imaginé ce truc devaient fumer d’étranges mélanges). Sur l’écran rouge RFP Régie Française de Publicité marquait son territoire : voici qu’était venu le temps de la réclame.Petite annonce [pətit anɔ̃s]
[pətit anɔ̃s] (gr. n. SOCIO.)
Quand on dit petite annonce on sous-entend surannée parce qu’on connait celles du Chasseur Français¹. Bien entendu bougon que vous êtes la petite annonce existe aussi en nos temps contemporains, mais elle n’a rien à voir mais alors rien du tout avec celle d’avant le monde numérique. Rien.
La Bleue [la blø]
[la blø] (n. pop. MOB.)
De la fin des années 50 à nos jours, sur les routes de France et d’ailleurs régna un destrier à la légende unique, une monture infatigable qui emporta de preux chevaliers vers leur glorieux destin et embarqua à l’arrière tant et tant de princesses qui le montaient en amazone : la Bleue.
Faire des fautes d’orthographe provoque des maladies cardiaques.
Speakerine [spəakʁin]
[spəakʁin] (angl. TV).
Femme-tronc mais néanmoins charmante, la speakerine est un condensé de l’identité féminine des années surannées¹.
Fume c’est du belge [fym sɛ dy bɛlʒ]
[fym sɛ dy bɛlʒ] (exclam. INSULT.)
Va savoir comment, va comprendre pourquoi cette expression surannée m’est soudain remontée en conscience.
Une sévère volonté d’envoyer tout valser ? Un désaccord fondamental avec un banquier sur l’utilisation du morceau de plastique rectangulaire relié à mon compte courant ? Un automobiliste professionnel du transport de personnes qui aurait tenté de m’écraser alors que je traînassais trop à son goût sur mon vélo dans la voie royale et urbaine qui ne devrait être dédiée qu’à son usage exclusif ? Ou plus vraisemblablement un remous au cœur de la mangrove inquiétante qui me sert de cerveau. Quoi qu’il en soit fume c’est du belge c’est du lourd, tant en suranné qu’en signifiant.
Parler en verlan peut diminuer l’afflux sanguin et provoquer l’impuissance sexuelle.