Faire son Tchao Pantin [fɛʁ sɔ̃ tʃa.o pɑ̃.tɛ̃]

Faire son Tchao Pantin

Fig. A. Pompiste de nuit à Barbès.

[fɛʁ sɔ̃ tʃa.o pɑ̃.tɛ̃] (loc. ciné. TRAGI.)

Dans le grand théâtre de la carrière artistique, il est un virage que seuls les plus audacieux osent négocier : celui qui mène du comique au tragique, de la gaudriole au gravier. Ce moment-là, délicat, risqué, vertigineux, a son expression surannée : faire son Tchao Pantin.

Casser du sucre sur le dos [kase dy sykʁ syʁ lø do]

Fig. A. Casseuses de sucre.

[kase dy sykʁ syʁ lø do] (loc. com. RAG.)

Homo homini lupus est, professait Plaute. « L’homme est un loup pour l’homme » (pour ceux qui n’ont pas pris l’option latin au collège). Sous ses dehors civilisés et ses manières policées, il est en effet toujours prêt à dévorer son semblable pour peu qu’un os bien juteux (ou une promotion professionnelle en tant que responsable de la photocopieuse du 3e étage) se présente.

Avoir le feu au cul [avwaʁ lø fø o ky]

Fig. A. Libido incandescente. Allég.

[avwaʁ lø fø o ky] (loc. con. BOUM !)

Dans l’anthologie de la métaphore sensuelle, l’expression avoir le feu au cul fait figure d’incendie estival sous mistral. Ça sent la garrigue brûlée par un barbecue interdit, la forêt landaise ravagée pour cause de mégot balancé par la fenêtre de la 404¹.

Être du nanan [ɛtʁ dy nanɑ̃]

Fig. A. C’est du nanan.

[ɛtʁ dy nanɑ̃] (loc. plais. BONB.)

Quand la langue fait dans le goûtu, ses expressions sont comme des bouchées fondantes de praline ou des cuillerées de confiture maison : elles se savourent et elles laissent derrière elles un parfum de douceur inimitable. C’est du nanan appartient à cette catégorie.