Y avoir du mou dans la corde à nœuds [i avwar dy mu dâ la kòrd a nö]

Fig. A. Pyramides construites à la corde à nœuds.

[i avwar dy mu dâ la kòrd a nö] (loc. bât. ∴)
SYN. Y avoir de l’eau dans le gaz.

La corde à treize nœuds des bâtisseurs de cathédrales est la clef de l’univers.

Sous sa tresse de douze coudées nouée à intervalles réguliers elle cache l’angle droit, le triangle équilatéral, l’hexagone, l’arc en plein cintre, l’ogive tiers point, l’addition, la soustraction, la multiplication, la division, et certainement la divine proportion.

Pivois savonné [pivwa savòné]

Fig. A. Créateur d’expressions au travail.

[pivwa savòné] (gr. nom. PINAR.)
SYN. Pivois de blanchimont

Il faudra bien qu’un jour les savants se penchent sur l’évidente propension de la langue surannée à naître au Balto.

Bien vu Sherlock [bjê vy Sèrlòk]

Fig. A. Sherlock et Watson.

[bjê vy Sèrlòk] (expr. néolog. SAGAC.)

« Élémentaire mon cher Watson » aurait aimé lancer à son sous-fifre le célèbre détective Sherlock Holmes si l’on en croit les exégètes de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle (qui ne contient pour autant jamais la phrase telle quelle malgré cinquante-six histoires).

Se faire péter la miaille [se fèr pété la miaj]

Fig. A. Le vainqueur du 14ᵉ cross cyclopédestre de Choisy-le-Roi se fait péter la miaille. 1932.

[se fèr pété la miaj] (loc. embrass. SMAC.)

À la complexité protocolaire française du nombre de bises à faire (de une à quatre) lors d’une rencontre amicale ou formelle est venue se greffer une expression absconse dont l’existence est justifiée par le bruit de succion claquée qui accompagne le frôlement lèvres-joues.

S’en beurrer les noisettes [sâ bëré lé nwazèt]

Fig. A. Homme s’en beurrant les noisettes et son couteau à beurre. Allégorie.

[sâ bëré lé nwazèt] (loc. baratt. LAIT.)

C‘est un instant précis, quand le beurre est mis à chauffer, entre le moment de l’ébullition et le début de sa coloration, où son odeur a tout de la noisette grillée.