Faire petit salé [fèr peti salé]

Fig. A. Gros cochon.

[fèr peti salé] (loc. charc. SEX.)

Il est convenu en cuisine française que c’est la poitrine de porc (ou la palette ou la jambonneau) qui est utilisée pour réaliser le petit salé. Avec des lentilles en sus on obtiendra un plat à la fois rustique et succulent qui ravira les gourmets tout comme les affamés.

Ne pas valoir la queue d’un vieil ail [ne pa valwar la kö dû vjèj aj]

Fig. A. Ouvriers construisant la pyramide de Khéops.

[ne pa valwar la kö dû vjèj aj] (loc. vac. RIE.)
SYN. Ne pas valoir la quille pourrie d’un bateau-mouche.

En des temps où ferrailler pour une subtilité avait encore un sens, une lutte fratricide opposa le fifrelin au vieil ail.

Le but de ce combat était de savoir qui de l’un ou de l’autre était le véritable moins que rien, le plus peu de chose en quelque sorte.

S’endormir sur le fricot [sâdòrmir syr le friko]

Fig. A. Machine à rectifier l’attitude pour enfant s’endormant sur le fricot.

[sâdòrmir syr le friko] (loc. bourg. AVANT.)

Le largonji des louchébems provenant de chez les bouchers Parisiens et Lyonnais, la classe bourgeoise ne pouvait en faire usage en ces temps où la lutte des dites classes faisait encore se lever les damnés de la terre, les forçats de la faim, ces travailleurs isolés qui pensaient gagner à se grouper (mais ceci est une autre histoire).

Ça aurait fait mauvais genre.

À fond les ballons [a fô lé balô]

Fig. A. À fond les ballons avec Chavanet Gros Pichard & Cie.

[a fô lé balô] (loc. rapid. ARR.-TRA.)

Aller vite, vite, vite, toujours plus vite, n’est pas l’apanage du seul moderne électro-trottinetté.

Arracher un pavé [araSé û pavé]

Fig. A. Arracher un pavé ou Les Romains de la décadence. Thomas Couture, 1847. Musée d’Orsay.

[araSé û pavé] (loc. org. SEX.)

Même si la bagatelle était l’une de leurs préoccupations principales (avec l’interdiction d’interdire, l’autogestion et la libération de tous les prisonniers politiques emprisonnés dans les geôles fascistes) ce ne sont pas les étudiants excités du boul’mich en 68 qui créèrent l’expression en balançant des pavés sur les CRS devenus selon eux – pour la richesse de la rime – les nouveaux nervis de la Schutzstaffel¹.