Bourrer le mou [buʁe lə mu]

Bourrer le mou

Fig. A. Bourreur de mou en campagne électorale. Collec. privée.

[buʁe lə mu] (loc. verb. POLIT.)

Il n’y a pas la moindre trace de violence exercée à l’encontre d’un pauvre diable un peu lent à la comprenette dans l’expression étudiée ci-dessous. La langue surannée en vient rarement aux mains.

Avoir une chambre à louer [avwaʁ yn ʃɑ̃bʁ a lwe]

Avoir une chambre à louer

Fig. A. Fêlé et ses amis imaginaires.

[avwaʁ yn ʃɑ̃bʁ a lwe] (loc. hôt. LOCA.)

L‘accueillante confrérie de l’hostellerie avait déjà bien chargé la barque de la langue surannée en inventant Au lion d’or, premier jeu de mot dit « de commerce » qui ouvrit la voie aux « Sam décoiffe » et autres « Sup’hair belle », « Ainsi soit tifs », de leurs voisins de pas de porte les merlans¹.

Tablettes de magnanimité [tablɛt də maɲanimite]

Tablettes de magnanimité

Fig. A. Vieillard fertilisant. Allégorie.

[tablɛt də maɲanimite] (n. com. BAND.)

Ithyphalles antiques portés bien haut en tête des processions dionysiaques ou de la moindre bacchanale en témoignent : ici bas, Popaul est bien le maître de céans. Et son fier dressage permanent est une condition de la bonne marche du monde.

Aller aux Madelonnettes [ale o madlɔnɛt]

Fig. A. Louis XIV visitant Ninon de Lenclos aux couvent des Madelonnettes.

[ale o madlɔnɛt] (loc. n. com. CHÂTI.)

Certaines expressions de la langue surannée ont une belle histoire… Ou pas.

Par une nuit de 1618, Robert de Montry, riche marchand de vin, rentre chez lui. On l’imagine aisément fatigué par sa dure journée de négoce, peut-être même un tant soit peu enivré d’avoir goûté quelques uns de ses produits, conscience professionnelle oblige.