Ne pas manger de pain [ne pa mâZé de pê]

Fig. A. Marie Antoinette lasse de manger du pain.

[ne pa mâZé de pê] (loc. verb. PANEM)

Aucune autre langue que le français n’aurait pu créer l’expression étudiée en ces lignes, aucun autre pays ne consommant autant de pain que celui du fromage et du vin¹.

En cette contrée le boulanger est le roi du village, non parce qu’il se lève tôt et que l’avenir lui appartient, mais bel et bien parce qu’il nourrit le petit peuple des affamés qui n’hésitera pas à se révolter s’il ne peut casser la croûte.

Eau de Seltz [o de sèlts]

Fig. A. Siphon à gag.

[o de sèlts] (n. com. INITIALS BB)

Mangeant plus qu’il ne faut des mets qui feraient défaillir tout moderne obnubilé par ses cinq fruits et légumes quotidiens, le convive des tables bien garnies des années surannées a tendance à la goutte. Fort heureusement, un breuvage naturel aux vertus thérapeutiques et digestives accompagne ses agapes depuis 1525.

Ne pas être la mort du petit cheval [ne pa ètr la mòr dy peti Seval]

cest-pas-la-mort-du-petit-cheval

Fig. A. Petit cheval blanc seul devant.

[ne pa ètr la mòr dy peti Seval] (loc. verb. DADA)

Expression traumatisante à souhait pour tout enfant passé sous les fourches caudines et scolaires de la récitation par cœur et donc, o-bli-ga-toi-re-ment, par l’apprentissage de la Complainte du petit cheval blanc de Paul Fort, c’est la mort du petit cheval demande étude pour comprendre son pessimisme noir.

Asphyxier le Pierrot [asfiksjé le pjéro]

Fig. A. Deux petits blancs limés .

[asfiksjé le pjéro] (gr. verb. AU CLAIR DE.)

Qu’on se le dise, la langue surannée ne se parle pas qu’au Balto. Si elle comporte moult formules pour décrire ce qui se trame dans les établissements détenteurs d’une licence IV¹, c’est tout simplement que le bistrot est un lieu où la parole se libère plus facilement qu’ailleurs, convivialité oblige.

Jokari [Zòkari]

Fig. J. Angelots pratiquant le Jokari.

[Zòkari] (n. basq. HAN.)

Louis Joseph Miremont mérite une statue de marbre dans le temple du suranné. Nous lui devons tant.

C’est plus précisément à l’ennui de Louis que nous devons l’un des loisirs les plus prisés lors de ces longs mois d’été que les années d’alors – c’est-à-dire d’avant aujourd’hui –  nous proposent de passer à la campagne, en Provence, sur la dune du Pyla ou sur l’île d’Oléron.