Échappé d’Hérode [éSapé déròd]

Échappé d'Hérode

Fig. A. Échappé d’Hérode et son ami imaginaire. Allég.

[éSapé déròd] (n. com. INRI)

La langue surannée est parfois tirée par les cheveux.

NB : oui, tirer la langue par les cheveux est une image qui demande un peu de gymnastique mentale mais le lecteur d’un dictionnaire raisonné des mots surannés et expressions désuètes ne manque pas de souplesse d’esprit.

Téter la gargarousse [tété la ɡarɡarus]

Fig. A. Tétez la gargarousse à un crapaud, il deviendra prince charmant.

[tété la ɡarɡarus] (lang. prop. BAIS.)

Ce ne sont pas les gloires anciennes de sa propension à conquérir des contrées pour y planter son drapeau qui confèrent à la France sa réputation planétaire. C’est sa langue.

Y faire autant qu’appeler un chien Jacques [i fèr otâ kaplé ê Sjê Zak]

Fig. A. Jacques-Charles, basset à sa mémère.

[i fèr otâ kaplé ê Sjê Zak] (loc. verb. TOUTOU.)

L‘inanité d’un acte se jauge. Le rien, le vain, l’inconséquent ont pour ce faire deux étalons : l’urine et l’ordre des canidés. Et ce, sans que l’un ait le moindre rapport avec l’autre (bien que l’on connaisse la propension canine à badigeonner de sécrétions angles de murs, poteaux, arbres et d’une manière générale tout sémaphore utile capable de baliser un territoire).

Rue Gama [ry ɡama]

Fig. A. Angle de la rue Gama au XVIIIᵉ s.

[ry ɡama] (n. propr. GPS)

Là où des modèles rationnels de villes classent leurs rues selon des numérotations empêchant tristement le badaud de se perdre (mais ceci est une autre histoire), d’autres optent pour une dénomination et certaines osent l’absence de tout repère officiel.

Des vertes et des pas mûres [dé vèrt é dé pa myr]

Fig. A. Vers dans un fruit trop vert.

[dé vèrt é dé pa myr] (loc. nom. FRUIT.)

Qui mange une banane verte se tordra la tripaille. Qui goûte ne serait-ce qu’une prune de la même couleur connaîtra quant à lui le droit de siéger sur le trône plus longtemps que Louis le quatorzième du nom, qui y resta tout de même soixante douze ans, trois mois et dix-huit jours. C’est dire.

Ravi de la crèche [ravi de la krèS]

Ravi de la crèche

Fig. A. Ravis de la crèche.

[ravi de la krèS] (loc. nom. ALLELU.)

Voilà une expression désuète dont la datation est aisée. En utilisant le conventionnel calendrier grégorien on la datera du 1. Voire du 01/01/01.

De cet instant où l’on a commencé à compter selon la naissance d’un gonze dans une étable que ses parents-qui-ne-sont-pas-vraiment-ses-parents-mais-sont-quand-même-ses-parents, un âne, un bœuf, trois rois venus du Levant avec moutons et chameaux, et des bergers venus en voisins, contemplaient l’air ravis.