N’en déplaise aux dentistes qui font pourtant leur beurre sur la carie, les années surannées sont sucrées.

 

Le bonbon qui récompense tous les bons et loyaux services (ou est chapardé à la boulangerie) est l’étalon du bonheur. Le Top 10 des bonbons surannés classe donc officiellement leur contribution à cet état compliqué à atteindre en modernité.


#1 Le Petit Ourson®

Inventé en 1962 à Villeneuve d’Ascq par la chocolaterie Bouquet d’Or, le Petit Ourson® pèse depuis l’origine ses douze virgule sept grammes répartis entre guimauve, sirop de sucre, vanille et chocolat selon une recette gardée jalousement au secret depuis plus d’un demi siècle. Voilà de quoi l’installer à la première place de ce classement sans aucune contestation.

Fig. A. Miam.


#2 Les PEZ

PEZ ça veut dire Pfefferminz (menthe poivrée) en allemand et ça nous vient d’un confiseur de Haute-Autriche. On tient son distributeur PEZ dans la main et du pouce on l’ouvre pour faire apparaître l’un de ces petites tablettes au goût approximatif, mais qu’importe c’est le geste qui fait le PEZ.

Fig. B. Miam.


#3 Le collier de bonbons

Le collier de bonbons est à l’époque de son règne la hantise des mamans. En effet, la mode surannée voulant que l’on porte des pulls col roulé, le sucre s’incrustera peu à peu sur la pièce d’étoffe 100% acrylique et parviendra même à la teindre d’un joli camaïeu aléatoire que Bonux peinera à effacer, c’est vous dire.

Fig. C. Miam.


#4 Les Veinards

Les spécialistes s’accordent tous à dire que les Veinards étaient moins bons au goût que leurs confrères Malabar, mais ils possédaient ce machiavélique ressort promotionnel teinté de délicieux hasard qui emportait la décision : un Veinard vert donnait le droit d’en piocher un nouveau gratuitement. Rien à voir niveau frisson avec le plus convenu tatouage que proposait la concurrence à mâcher.

Veinards

Fig. D. Miam.


#5 Le Roudoudou

Coquillage de plastique avec son fruit de mer sucré, le Roudoudou est certainement le plus compliqué à consommer de tous les bonbons. Impossible de le croquer, difficile de le lécher sans se coller le nez ou les joues, il n’en est pas moins très apprécié. Sauf des mamans qui le retrouvent dans les poches de pantalons démontrant tout son pouvoir d’adhésion au tissu.


#6 Le Coco Boer

Imaginée par un pharmacien Ardéchois, le Coco Boer parfume l’eau dans laquelle il doit être dilué. Et c’est bon. Il se dit parfois que son goût réglisse-anis préparait le terrain au Ricmuche et au Perniflard, dont on connaît l’histoire triomphante.

Coco Boer

Fig. E. Miam.


#7 La sucette Pierrot Gourmand

Certes sa forme oblongue la prédispose à aller chatouiller les amygdales des gourmands dont elle reprend le nom pour mieux les conquérir. Mais son caramel au lait est doux à souhait et sa présentation dans un Pierrot de plâtre posé sur le comptoir de la boulangerie la rend irrésistible, la sucette Pierrot Gourmand.

La sucette Pierrot Gourmand

Fig. F. Miam.


#8 Le petit Jésus meringué

Il faut bien admettre qu’il ne ressemble pas à grand chose le petit Jésus meringué, qu’il soit rose, jaune ou blanc. Mais il est doucereux et le croquer donne la même sensation que celle de marcher dans la neige fraîche. Il mérite sa place dans ce classement officiel.


#9 Le bâton de réglisse

Ces racines de glycyrrhiza glabra qui se mâchent lentement (une seule peut durer plusieurs jours) et font éventuellement baver sur la chemise blanche du dimanche ne valent pas un Petit Ourson® ou un collier de bonbons mais elles compensent leur forme brute grâce à leur exceptionnel taux de sucre. On en veut !

Le bâton de réglisse

Fig. G. Miam.


#10 Les cigarettes en chocolat

Posséder un paquet de cigarettes en chocolat est le plus sûr moyen de passer pour un cowboy dans la cour de récré. C’est pour cette unique raison qu’elles sont appréciées car, il faut bien l’admettre, leur chocolat est immangeable et le papier qui colle aux lèvres c’est vraiment dégueulasse.

cigarettes en chocolat

Fig. H. Beurk.

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