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Catégorie : Pensées
Tirer le canon le jour de sa naissance [tiré le kanô le Zur de sa nèsâs]
[tiré le kanô le Zur de sa nèsâs] (loc. verb. BOUM.)
Démontrant benoîtement sa nature va-t-en-guerre, le pouvoir adore se faire entendre en faisant résonner le son du canon dans les grandes occasions.
Vingt et un coups de canon pour l’élection d’un président de la République française, cent un pour la mort d’un roi de France, cent trois pour un héritier royal de la perfide Albion, et une pétarade infinie pour le 14 juillet.
Donner un coup de grelot [dòné ê ku de ɡrelo]
[dòné ê ku de ɡrelo] (loc. verb. DRIN.)
Certains coups font plaisir. Hors cercles d’initiés s’adonnant aux pratiques chères au bon marquis de Sade s’entend. Et hors zinc du Balto aussi (même s’il est évident qu’un petit coup de jaja plaît toujours).
Aussi surprenant que cela puisse paraître aux plus récents habitants de cette planète ne maîtrisant pas la langue surannée (ceux nés du millénaire en cours), leurs aînés échangeaient autrefois des coups sans violence aucune, à l’aide d’un grelot. Dring-dring, suivez le guide.
Ne pas piper mot [ne pa pipé mo]
Ne pas se moucher avec le dos de la cuiller [ne pa se muSé avèk le do de la kyjé]
[ne pa se muSé avèk le do de la kyjé] (loc. verb. SNURFFF.)
L‘image fait frémir. Mais qu’attendre d’autre de la langue surannée, imagée par essence, quand elle souhaite marquer sa plus forte désapprobation ?
Wagon fumeurs [vaɡô fymër]
[vaɡô fymër] (gr. n. SNCF.)
Les années surannées furent souvent nimbées d’un brouillard volontaire, peut-être hérité de l’esthétique sfumato de Léonard de Vinci, peut-être dicté par de plus prosaïques pratiques tabagiques, les chercheurs cherchent encore.
Corne-cul [kòrnekyl]
[kòrnekyl] (adj. comp. OLÉ)
Bien avant que Guy Lux ne lâche les vachettes dans les arènes improvisées de villes en mal de notoriété désirant en découdre pour montrer que c’est-ici-qu’on-a-la-plus-grosse-et-pas-chez-les-pécores-d’en-face¹, les cornes embrochaient les séants des prétentieux ridicules s’imaginant plus virils qu’un toro de lidia, permettant ce faisant à la langue moqueuse de se doter de corne-cul.
Les deux mon Capitaine [lé dö mô kapitèn]
[lé dö mô kapitèn] (exp. acq. BRANL.)
L‘idée de hiérarchie et du respect de l’ordre établi qui cimente toute entreprise humaine doit régulièrement faire l’objet de rappels, tant qu’à faire énoncés lors de thamzing (批斗大会) – ou autres séances de lutte – par les déviants eux-mêmes, histoire de leur réapprendre l’humilité et de réformer leurs pensées subversives. Non mais des fois, c’est qui le chef ?
Assiettaubeurriste [asjétobërist]
[asjétobërist] (n. m. POL.)
Figure institutionnelle d’un autre siècle, désormais surannée. Homme ou femme politique qui aurait tendance à vouloir le beurre, l’argent du beurre et la crémière, l’assiettaubeurriste n’est certainement pas moderne. Voir l’assiette au beurre.
Crâne pas t’es chauve [kran pa tè Sov]
[kran pa tè Sov] (inj. dir. COIFF.)
Nos ancêtres les Gaulois portaient la chevelure blonde et longue. D’une blondeur teinte à l’argile, à l’eau de chaux s’il le fallait, voire à la graisse de chèvre, et d’une longueur que seul le temps pouvait apporter (l’absence désormais prouvée de merlan chez qui aller se faire tondre tend cependant à rendre facile d’accès cette caractéristique).
En ceci résidait la force qui permit à la Gaule de résister à l’envahisseur comme nous le content les livres d’histoire sérieux¹.