Catégorie : Langues

Croquignolesque [kròkiNòlèsk]

Fig. A. Machine à casser les croquignoles. Collec. privée.

Croquignolesque [kròkiNòlèsk] (adj. BIZ.)
Tout n’est pas si simple et hâtons-nous de ralentir la marche forcée vers la soi-disante vérité assénée par des explications trop pressées.

Margoulins du savoir, calmez-vous !

Se torcher le cul avec des pierres plates [se tòrSé le ky avèk dé pjèr plat]

Fig. A. Papier triple épaisseur. Musée P&G.

[se tòrSé le ky avèk dé pjèr plat] (loc. verb. PQ.)

Que ne faut-il pas inventer pour exprimer dédain voire mépris ! Quand s’en tamponner le coquillard ne suffit plus, quand en toucher une sans faire bouger l’autre n’est pas assez clair, quand s’en battre les c******* avec une pelle à tarte est trop vulgaire, il ne demeure plus qu’une seule expression : se torcher le cul avec des pierres plates.

Entendre le tu autem [ãtãdre le ty otèm]

Entendre le tu autem

Fig. A. « Il paraît que… Enfin, vous voyez ce que je veux dire… »

[ãtãdre le ty otèm] (loc. fra. lat. SECR.)

Ah qu’ils étaient exigeants ces temps de la langue surannée : non seulement il fallait parler le latin et donc travailler à l’école, mais en plus avoir l’ouïe fine (sans pour autant écouter ce que disaient les grands sur Pompidou ou Georges Marchais). Une vraie gageure.

Agacer le sous-préfet [aɡasé le supréfè]

Fig. Affection du poignet causée par un agacement excessif du sous-préfet. Fac. médec. Paris.

[aɡasé le supréfè] (loc. verb. HAUT-FONCT.)

Les rédacteurs du décret no 64-260 du 14 mars 1964 portant statut des sous-préfets n’ont pas pensé à tout.

Pourtant les vingt neuf articles ont été rédigés sur le rapport du Premier ministre, du ministre d’État chargé de la réforme administrative, du ministre de l’intérieur, du ministre des finances et des affaires économiques et du secrétaire d’État au budget.

Se confesser comme les cordeliers de Metz [se kôfésé kòm lé kòrdeljé de mèts]

Se confesser comme les cordeliers de Metz

Fig. A. Franciscains prêts à en découdre. ©Archives secrètes du Vatican.

[se kôfésé kòm lé kòrdeljé de mèts] (loc. verb. ALLELUI.)

C‘est une sombre histoire d’ambition, de trahison, de foi et de mauvaise foi, de bon dieu sans confession et de faute non avouée qui du coup ne se trouve pas pardonnée (pas même à moitié), qui est à l’origine de l’expression se confesser comme les cordeliers de Metz.

Aller à Dourdan [alé a durdâ]

Aller à Dourdan

Fig. A. Hugues Capet, né à Dourdan.

[alé a durdâ] (loc. verb. RER C)

L‘on pourrait penser l’expression qui va bigrement nous préoccuper par ici créée en 1979 dans la foulée de la pose des rails du Réseau Express Régional francilien, ligne C (technocratiquement dénommée Transversale Rive Gauche lors de sa mise en service).

My tailor is rich [maj télòr is riS]

My tailor is rich

Fig. A. Ustensiles de rich tailor. Museum of ze mode.

[maj télòr is riS] (affirm. BONNET.)
Depuis 1929 la richesse de mon tailleur est la clef d’entrée dans l’univers d’une langue certes moins nécessaire à connaître que la langue surannée mais utile tout de même : l’angliche.

Please follow the guide.

Le bout de la rue fait le coin [le bu de la ry fè le kwê]

Jacques II de Chabannes de La Palice

Fig. A. Jacques II de Chabannes de La Palice.

[le bu de la ry fè le kwê] (loc. verb. GPS)
Quand la banalité se glisse dans la conversation, le suranné agacé recadrera son interlocuteur avec quelque formule expressive dont sa langue conserve le doux secret. Il n’est cependant pas évident que le profane y entende toute la moquerie qu’elle contient.

Capitaine de bateau-lavoir [kapitèn de batolavwar]

Capitaine de bateau-lavoir

Fig. A. Capitaine de bateau-lavoir racontant ses exploits au cap Horn.

[kapitèn de batolavwar] (n. comp. HADDOC.)

Bien avant que la mère Denis ne nous prescrive avec insistance la nécessaire confiance à mettre dans les machines à laver Vedette¹, le linge se lavait en communauté dans des lieux où coulait une rivière ou un fleuve, puisque l’huile de coude et l’eau sont les ingrédients premiers de la propreté vestimentaire².

En faire des caisses [â fèr dé kès]

Fig. A. Différentes formes de caisses.

[â fèr dé kès] (loc. verb. CIRQ.)

Composée d’un fond renforcé par deux ou plusieurs barres pour être déplaçable à dos d’homme (dans les temps surannés), évidemment surmontée d’un chevronnage et d’un plancher en planches jointives de plusieurs millimètres, la caisse en bois contre-plaqué est faite pour emporter toutes ses affaires et déménager à la cloche de bois.