Connaître le journal [kònètre le Zurnal]

Connaître le journal

Fig. A. Infos du Monde, l’un des rares journaux à dire la vérité.

[kònètre le Zurnal] (loc. argot. BOURGE.)

La modernité novlangagière coincée, communément présente dans les Power Point® start-upiens et les discours en tribune des diverses autorités républicaines, tend à faire oublier que les mots surannés se sont autant épanouis sur les fortifs que dans les beaux quartiers.

Les garçons bouchers de la Villette ou les maquereaux de Pigalle n’ont pas été les seuls à jacter façon codée afin que les murs (qui ont des oreilles) et la maréchaussée n’entravent que pouic : le bourgeois propre sur lui n’a jamais été en reste.

Être un ouvrage de peintre [ètr ûn- uvraZ de pêtr]

Un ouvrage de peintre

Fig. A. Ouvrage des premiers peintres.

[ètr ûn- uvraZ de pêtr] (loc. artist. PICTU.)

Des grottes dordognaises aux murs des palais en passant par les plafonds des chapelles consacrées, le peintre a fourbi ses doigts, ses pinceaux, ses couteaux, pour rendre compte avec tout son talent des rêves et vicissitudes des années surannées.

Buveur de tisane [byvër de tizan]

Buveur de tisane

Fig. A. Nécessaire à tisane.

[byvër de tizan] (n. com. TEA.)
Versez de l’eau chaude sur une feuille séchée et broyée, laissez tremper quelques minutes et obtenez ainsi un breuvage que la langue surannée trouvera tellement ridicule qu’elle lui consacrera une expression péjorative.

Bande-que-d’une [bâdkdyn]

Bande-que-d'une

Fig. A. Mesure de la lâcheté d’un bande-que-d’une.

[bâdkdyn] (n. comp. BAND.)

La constitution étrange de l’expression triturée en tous sens ci-après pourrait laisser à penser que ses créateurs n’étaient que très peu éveillés sur l’irrigation par le sang artériel des corps caverneux.