Prendre le ton du chef du parti pour choisir le vin [pʁɑ̃dʁə lə tɔ̃ dy ʃɛf dy paʁ.ti puʁ ʃwa.ziʁ lə vɛ̃]

Un repas bien arrosé

Fig. A. « Je pense que notre choix en dira long sur notre cohérence en matière de politique des terroirs. Il nous faut rester fidèles à la ligne tracée par nos aînés et faire savoir aux tenants du rosé ce qu’il en coûte de bafouer le labeur de nos agriculteurs. »

[pʁɑ̃dʁə lə tɔ̃ dy ʃɛf dy paʁ.ti puʁ ʃwa.ziʁ lə vɛ̃] (BLABLA. PINAR.)

Les comités Théodule ont tant voix au chapitre dans les temps surannés qu’ils font des émules de la phrase ampoulée jusque dans le moindre recoin du quotidien.

Boire du petit lait [bwaʁ dy p(ə)ti lɛ]

petit lait

Fig. A. C’est l’heure du petit lait.

[bwaʁ dy p(ə)ti lɛ] (LACT. SATISF.)

Satiété du corps et de l’amour-propre trouvent toujours en langue française une expression où elles convergent. Un peu comme si se taper la cloche et se regarder le nombril étaient les préoccupations majeures de ceux qui usent de cette parlure. Il faudra un jour étudier la question… Éludons-la pour le moment.

Rivancher en prose [ʁi.vɑ~.ʃe ɑ̃ pʁoz]

Rivancher la prose

Fig. A. « J’vais t’rivancher en prose », chanson paillarde, 1874.

[ʁi.vɑ~.ʃe ɑ̃ pʁoz] (X. SODO.)

Rivancher : rendre une revanche, accorder à autrui l’occasion de prendre sa revanche ou, plus finement, accorder à soi-même la satisfaction d’une revanche méritée, dans un geste mêlant panache, courtoisie et fierté blessée. À distinguer de « se venger », brutal et personnel, rivancher est chevaleresque et équitable.