Mon cul sur la commode [mô ky syr la kòmòd]

Fig. A. Jeanne Aubert, interprète de Sur la commode.

[mô ky syr la kòmòd] (loc. rebel. JMENFOUT)

Les chercheurs datent de 1937 et du succès des trémolos de Jeanne Aubert, l’apparition dans le langage du quotidien de mon cul sur la commode.

Pommadin [pòmadê]

Fig. A. Pommadins devisant sur les précipitations saisonnières.

[pòmadê] (loc. péjor. COIFF.)

S‘il est une caractéristique identifiable des années surannées c’est bien celle de l’ordonnancement capillaire, que celui-ci soit laissé à la libre appréciation du Flower Power et de ses hérauts hippies, à la rigidité millimétrée par le règlement du 1er RPIMa, conscription oblige, ou à l’expertise maniérée du pommadin du quartier.

S’affoler la nouille [safòlé la nuj]

Fig. A. Militaires s’entraînant à s’affoler la nouille.

[safòlé la nuj] (loc. milit. EMPRESS.)

L’empressement bien nécessaire au combat (sous peine de se faire occire par l’ennemi toujours en quête d’un mauvais coup) est devenu au fil des grande conquêtes de la non moins Grande Muette une valeur cardinale du comportement militaire au point de se voir affublé d’une expression traduisant son caractère impérieux.

Boire en âne [bwar ân‿ an]

Boire en âne

Fig. A. Âne désaltéré.

[bwar ân‿ an] (exp. anim. VIN.)

Si une sagesse proverbiale dénigrant le têtu professe qu’on « ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif » (vous noterez cependant que l’animal est chargé de bien des défauts en sus de son bât car ni la souris ni l’éléphant déjà désaltérés n’y reviendraient eux non plus), une erreur trop souvent commise fait de boire en âne l’expression s’appliquant au bruyant s’abreuvant.