Le sac US [le sak ÿès]

Sac US

Fig. A. Prestige de l’uniforme et séduction. Museum US Army.

[le sak ÿès] (n. com. WWII)

Lorsque les GI débarquèrent sur Omaha beach et Utah beach en ce mois de juin 44, fusil M1 en main et musette M36 sur le dos, le look à la cool n’était pas vraiment leur préoccupation première, trop occupés qu’ils étaient à éviter les balles ennemies qui en voulaient à leur vie. Ça se comprend.

Être en dehors des clous [ètr â deòr dé klu]

Fig. A. Les rues de Paris et leurs clous qui firent l’aura romantique de la ville lumière et de ses poulbots.

[ètr â deòr dé klu] (gr. verb. ANAR.)

Selon l’article R. 411–15 du code de la route, tout conducteur est «tenu de céder le passage, au besoin en s’arrêtant, au piéton s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire ».

En quelques mots, la loi promeut une certaine idée du chaos, de l’anarchie routière, puisqu’elle autorise chacun d’entre nous à être en dehors des clous. Ce qui demande explication.

Se faire manger la laine sur le dos [se fèr mâZé la lèn syr le do]

Se faire manger la laine sur le dos

Fig. M. Pour une laine de qualité exigez le label 100% naturelle.

[se fèr mâZé la lèn syr le do] (loc. verb. BÊÊÊ.)

À poil laineux, à poil laineux, à poil ! Mais si, vous l’avez chantée celle-là aussi, j’en suis certain. Entre une chasse au dahu et une veillée guitare, en colonie de vacances. Non ? Ah, vous voyez… (on est entre nous je ne cafterai pas). Bien, maintenant définissons.

Minute Papillon [minyt papijô]

Minute Papillon

Fig. A. Unique image connue du loufiat Papillon. Musée Byrrh&Suze.

[minyt papijô] (interj. GARÇO).

La modernité n’est pas la seule gueuse empressée.

Au risque de choquer, il faut vous dire ici que parfois, l’antan était pressé de passer du passé au présent : il lui fallait tout, tout de suite, là, dans l’instant ! L’excité empressé houspillait, expédiait, bousculait s’il fallait. Fort heureusement la parole surannée savait calmer en l’une de ses expressions qui laisse pantois et cloue le bec.

Le cinéma des draps blancs [le sinéma dé dra blâ]

Le cinéma des draps blancs

Fig. A. La dernière séance du cinéma des draps blancs. 1982.

[le sinéma dé dra blâ] (gr. n. ART.)

Le monde en ces années surannées aujourd’hui dépassées, était un monde d’adultes omniscients et omnipotents. L’enfant sans savoir y possédait le droit de se taire et de finir sa soupe (sans boire parce que ça risquait de faire se briser l’émail de ses dents), devait attendre deux heures après le déjeuner avant de pouvoir plonger dans la piscine, vomissait en voiture parce que la fumée des Gauloises le gênait un petit peu, et avait tout intérêt à bien travailler à l’école sinon il allait finir en pension.