
Fig. O. Œuf bourré.
[buré kòm ên- ëf a dö Zon] (loc. verb. HIPS.)
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Fig. O. Œuf bourré.
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Fig. C8. Animateur du banquet des Turlupins.
Si en lisant le titre vous avez chantonné tirelipimpon sur le Chihuahua, tirelipimpon avec la tête avec les bras, tirelipimpon un coup en l’air un coup en bas, touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas, vous pouvez sortir.
Immédiatement.
Ici c’est une maison sérieuse. On y discute, on y définit, on y glose, on y pense.

Fig. A. Du côté des coteaux de Bercy.
Ah ! Le petit vin blanc, qu’on boit sous les tonnelles, quand les filles sont belles, du côté de Nogent. Quel suranné n’a jamais entonné ce doux refrain, grisé qu’il était par quelques jolis verres de vin ?
Chanson du patrimoine viticole français, elle débuta sa carrière sous de sombres nuages (en 1943) mais connu son heure de gloire dans les guinguettes de Nogent-sur-Marne à partir des années 50 (celles du XXᵉ siècle évidemment).

Fig. A. Chef faisant le cake.
Ne comptez pas sur votre encyclopédie préférée pour vous confier une recette de cuisine. D’autres plus pointues sur la question sauront le faire bien mieux. Ici si l’on fait rissoler quoi que ce soit ce sont des mots tordus, si l’on bout c’est devant une syntaxe à la va-comme-j’te-pousse et si l’on hache menu ce sont des expressions venues à la hussarde.

Fig. A. Réunion de Jean-fesse. Musée du Ramier.
La subtilité est du suranné. Complexe à maîtriser cependant, elle ne s’offre pas au premier venu qui prendra par exemple un Jean pour un autre en mélangeant allègrement les différentes acceptions selon que le Jean en question sera gros-comme-devant, foutre ou bien encore bout-d’homme ou peuple¹ (le mélange des Jean est une erreur classique pour le moderne).

Fig. 1. « Un petit dernier pour la route et j’y vais ».
Le Petit Glossaire de l’argot ecclésiastique paru en 1966 chez Jean-Jacques Pauvert est un ouvrage unique à ce jour, écrit par Jean Follain, poète suranné s’il en est. Parmi les termes et expressions recensés en ses pages, le Glossaire nous livre une locution qui vaut son pesant de cacahuètes et de vin de messe.

Fig. O. Petit Jésus dans la crèche. -5 av. lui-même.
A priori l’expression étudiée en ces lignes pourrait avoir un petit peu plus de deux mille ans, ce qui lui donnerait un sacré caractère suranné. Il est cependant fort probable qu’elle naquit bien des siècles après l’enfant Jésus qu’elle utilise en sujet, selon toute vraisemblance en des temps où l’irrévérence se la jouait Peppone face à Don Camillo. Étudions.
🎼🎶Señorita dépêche-toi
Je suis un peu plus vieux que toi
Je ne vais plus au cinéma
On a fermé l’Alhambra

Fig. 1. Métamorphoses, ou L’Âne d’or. Apulée, IIᵉ s.
Décidément notre fabuliste national Jean de la Fontaine est un pourvoyeur efficace d’expressions désuètes : c’est à nouveau à lui que la langue doit celle que voilà.
À lui et aussi à Caius Iulius Phaedrus dit Phèdre, autre fabuliste qui vécut à cheval sur les années avant et après JC ce qui n’est guère commode pour lui donner un âge¹.

Fig. A. Ney chargeant l’Anglois à Waterloo.
La soldatesque a son langage suranné forgé au champ d’honneur et au fil des exploits guerriers et héroïques qui n’appartiennent qu’à elle.
Souvent poétesse, son pygmalion galonné la laissant divaguer, elle s’est au fil des ans et des conquêtes créé un bréviaire autonome. Trottinons au pas de la cavalerie avant qu’elle ne devienne mécanique.
Hue cocotte !