Les étoiles du cinéma [lez- etwal dy sinema]

Fig. A. FR3. Les gros yeux te regardent.

[lez- etwal dy sinema] (gr n. TV)
Sur une musique de Francis Lai, FR3 (déjà là tu sais qu’on est suranné) nous proposait un petit générique de trente secondes faisant défiler sous nos yeux fascinés d’autres yeux parmi les plus expressifs du cinématographe : c’était les étoiles du cinéma, tout simplement.

Speakerine [spəakʁin]

Speakerine

Fig. A. Catherine Langeais.

[spəakʁin] (angl. TV).

Femme-tronc mais néanmoins charmante, la speakerine est un condensé de l’identité féminine des années surannées¹.

Fume c’est du belge [fym sɛ dy bɛlʒ]

Fig. 2. Cigare, cognac et tête de mort.

Fig. 2. Cigare, cognac et tête de mort.

[fym sɛ dy bɛlʒ] (exclam. INSULT.)

Va savoir comment, va comprendre pourquoi cette expression surannée m’est soudain remontée en conscience.

Une sévère volonté d’envoyer tout valser ? Un désaccord fondamental avec un banquier sur l’utilisation du morceau de plastique rectangulaire relié à mon compte courant ? Un automobiliste professionnel du transport de personnes qui aurait tenté de m’écraser alors que je traînassais trop à son goût sur mon vélo dans la voie royale et urbaine qui ne devrait être dédiée qu’à son usage exclusif ? Ou plus vraisemblablement un remous au cœur de la mangrove inquiétante qui me sert de cerveau. Quoi qu’il en soit fume c’est du belge c’est du lourd, tant en suranné qu’en signifiant. 

Pouss-Pouss [pus pus]

Fig. A. Pousse-pousse à ne pas confondre avec Pouss-Pouss.

[pus pus] (marq. dep. GLAC.)
Je connais deux zones majeures de notre chère planète possédant une accointance particulière avec le pousse-pousse, et une zone dédiée quant à elle au Pouss-Pouss.

Je vous vois effarés mais non, je ne finasse pas avec l’usage du « e ».

Parler en verlan peut diminuer l’afflux sanguin et provoquer l’impuissance sexuelle.

 

Roman-photo [ʁɔmanfɔto]

Fig. A. Jean-Pierre. Courtoisie : Nous-Deux.

[ʁɔmanfɔto] (gr. n. LITT.)

Il fut un temps (suranné évidemment) où l’art narratif majeur, je veux dire populaire, était celui d’une forme mêlant avec bonheur la force d’un écrit juste et pointu et l’esthétique en noir&blanc de la scène posée : le roman-photo.