
Fig. A. Tv chez la mère à Titi.

Fig. A. Tv chez la mère à Titi.

Fig. A. La camarde mangeant des fleurs par la racine. Allégorie.
Se gaussant de tout et de tous, les mots surannés ne semblent craindre nul châtiment, pas même celui de la camarde. À ainsi faire les malins on peut se demander ce qui les meut, ces mots que la mort n’émeut pas.
Âmes sensibles s’abstenir, le travail exploratoire qui suit va précisément se rapporter à descendre vers les trois règnes de l’au-delà, Enfer, Purgatoire et Paradis.

Fig. A. Fenêtre à la française, rideau de voile léger.
La caractéristique numéro un du langage suranné est évidemment qu’il n’est plus guère usité. Cela est entendu. Mais il en est une autre qui est celle de sa saveur, truculente, bien souvent cause de sa désuétude.
C’est qu’il faut l’assumer l’image surgie de derrière les fagots, c’est qu’il faut la porter la catachrèse tout en argot, c’est qu’il faut la sortir la métaphore d’Aubervilliers ou d’ailleurs.

Fig. A. Fromage ou dessert ? Eau forte. Collec. privée.
Ceux qui reçurent l’enseignement du doute professé par Joannes Buridanus, Jean Buridan pour les intimes, philosophe français et docteur scolastique, ne peuvent plus témoigner. Le XIVᵉ c’est loin. Le siècle, pas l’arrondissement, enfin : Jean Buridan, 1292-1363.

Fig. A. Strawberry Fields forever. Magical Mystery Tour, John Lennon, Paul McCartney, 1967.
C‘est dans les plis et replis d’une langue joueuse qu’il nous faut nous enfoncer, afin de décoder une expression qui, de prime abord, nous envoie faire un tour chez le maraîcher. Bien entendu il n’en est rien, mais ça, vous vous en doutiez déjà.

Fig. A. Gugusse et son contre-pitre. Cirque Zavatta.
Jean avec son Gros-Jean comme devant, Arthur et son se faire appeler Arthur peuvent en témoigner : le langage suranné est parfois taquin avec les prénoms.
C’est Auguste qui va manger bon en ces lignes, avec son diminutif populaire et l’usage qui en est fait. Que les augustes Auguste nous le pardonnent.