Défleurir la picouse [déflërir la pikuz]

Fig. A. Qui défleurira la picouse sera fessé. Code des campagnes, art. 127-2.

[déflërir la pikuz] (loc. verb. BONNET.)

Petits coquins de citadins ! Le saviez-vous qu’en dérobant ces draps blancs qui séchaient dans les champs, en cet été si chaud dont vous passiez une partie à la campagne, le saviez-vous, donc, que vous veniez de défleurir la picouse ?

Smiley [smilɛ]

Fig. A. Souriez, vous êtes filmés.

[smilɛ] (marq. dép. SOURI.)
Toi le djeuns’ qui pense avoir inventé le sourire avec le double point suivi d’une parenthèse fermante (voire deux en cas de gros fou-rire – méga LOL ;)), tu risques de tomber de ton fatboy® en lisant ce qui suit. On reste calme et on boit frais car cette définition d’une figure délicieusement surannée pourrait s’avérer ravageuse.

Faire de la perruque [fèr de la péryk]

Fig. A. Fiers Gaulois refusant qu’on touche à leurs cheveux.

[fèr de la péryk] (loc. chevel. CAPILL.)

Depuis nos ancêtres les Gaulois dont les tresses faisaient la force, la question capillaire obnubile chaque acteur de la comédie humaine quotidienne : punk travaillant sa crête au sucre, militaire bien dégagé derrière les oreilles, footballeur à mulet tressautant, skin belliqueux au crâne rasé, minet à la mèche dégradée, et moult autres formes de revendication ou d’appartenance à un groupe.

Tapitouf [tapituf]

Fig. A. La Dame à la licorne, le goût. Réalisation pré-Tapitouf.

[tapituf] (marq. dép. TAP.)

Exercice exacerbé du bon goût personnel, le phénomène du faites-le-vous-même (do-it-yourself pour les ceusses qui jactent le marketing) prend un nouvel essor en plein milieu des années surannées d’une France de la tapisserie et du point de croix.

Aller en Angoulême [alé ân- âɡulèm]

Fig. A. Angoulême grande ouverte.

[alé ân- âɡulèm] (syn. AVAL.)

Il est de grands mystères dans la langue surannée… quoi qu’ils puissent souvent s’expliquer quand on cherche du côté calembour du langage (qui au final révèle bien des secrets enfouis).

Avoir l’abat-jour au ras de l’ampoule [avwar labatZur o ra de lâpul]

Fig. A. Abat-jour au ras de l’ampoule.

[avwar labatZur o ra de lâpul] (loc. verb. LUX.)

Protéger les yeux de l’éblouissement : telle est la fonction première de l’abat-jour; la secondaire étant l’apport d’une preuve de bon goût et d’un indéniable sens de la décoration d’intérieur qui resteront cependant une autre histoire en ces lignes. Demeurons donc primaires et attachons-nous à cet accessoire qui préserve la vue d’une lumière trop intense qui pourrait lui causer des dommages.