Tortiller de l’angluce [tòrtijé de lâɡlys]

Tortiller de l’angluce

Fig. B. Oies gardant le Capitole.

[tòrtijé de lâɡlys] (loc. verb. VAE VIC.)

Poulardes, faisans, cygnes, paons, alouettes et autre voletailles se dégustaient cuites à la broche accompagnées de sauces riches à souhait, dans ces temps ancestraux où le repas devait faire gonfler une panse qui se viderait peut-être de ses tripes quelques heures plus tard sur quelque champ de bataille, éventrée par une épée ennemie, c’est ainsi (et c’est aussi une autre histoire).

Passer à l’as [pasé a las]

Fig. A. Le Tricheur à l’as de carreau, Georges de la Tour. Musée du Louvre.

[pasé a las] (loc. verb. CART.)

En guise de pied de nez anticipé à tous ceux qui n’oseraient plus la parler plus tard, bien plus tard, la prévoyante langue surannée avait offert les mots pour signifier sa disparition à venir.

Comme de bien entendu, la maline l’avait fait avec son sens de la brouille des cartes, sachant bien que le moderne se piquerait de comprendre son passer à l’as même sans y entendre grand chose. La perfide…

BCBG [bésébéZé]

Fig. A. Allég. BCBG.

[bésébéZé] (abrév. BOURGE.)

N‘entre pas qui veut en surannéité. Le chemin est long et tortueux, nombreux sont les mots qui échouent. Plus rares encore sont les abréviations qui accèdent à ce cercle restreint, même si elles furent conçues en latin, comme par exemple SPQR et autre titulus crocis INRI.

Sensass [sâsas]

Sensass

Fig. Bien avant le moderne like, le suranné sensass.

[sâsas] (exclam. SUP.)

Exclamation dithyrambique diminutive d’un sensationnel bien trop guindé, sensass est une apocope familière qui marque le caractère exceptionnel de la personne, de la situation ou de l’objet auquel elle s’applique.

Sec comme les couilles à Taupin [sèk kòm lé kuj a topê]

Sec comme les couilles à Taupin

Fig. A. L’abbé Taupin relisant la recette du cake aux olives.

[sèk kòm lé kuj a topê] (loc. nom. AMEN.)

Dans une contrée où la cuisine est de l’ordre des arts, la langue se devait d’établir des conventions visant à rendre la perception organoleptique compréhensible par tous. À condition de maîtriser la syntaxe surannée, bien entendu.