Courir sur le haricot [kuʁiʁ syʁ lø aʁiko]

Fig. A. L’homme aux haricots. René Magritte, 1965.

[kuʁiʁ syʁ lø aʁiko] (AGACEM. AGRIC.)

Il existe mille et une manières d’exprimer son agacement face à un individu particulièrement pénible : il peut nous taper sur les nerfs, nous casser les pieds¹, ou encore nous pomper l’air. Mais quand le quidam dépasse les bornes, juste avant de passer à la correction façon bourre-pif, on dira qu’il nous court sur le haricot.

Olé-olé [ole ole]

Fig. A. Olé olé au cabaret.

[ole ole] (AUDA. OLÈ. CORRID.)

Il est des expressions qui, à elles seules, dégagent un parfum de scandale feutré, un léger frisson d’interdit, une promesse de regards appuyés et de joues qui rosissent. Olé-olé est de celles-là.

Être aimable comme une porte de prison [ɛtʁ ɛmabl kɔm yn pɔʁt dø pʁizɔ̃]

Fig. A. Les portes du pénitencier qui bientôt vont se fermer.

[ɛtʁ ɛmabl kɔm yn pɔʁt dø pʁizɔ̃] (LOC. AIMAB. PÉNITEN.)

Déjà bien avant 1964 et un Johnny qui médite sur les portes du pénitencier qui bientôt vont se fermer et c’est là qu’il finira sa vie comme d’autres gars l’ont finie, il était convenu que les prisons incarnaient la rigueur de la justice et la froideur de l’administration planquées derrière leurs murs.

Faire une belle jambe [fɛʁ yn bɛl ʒɑ̃b]

Fig. A. Pas de bras mais de belles jambes.

[fɛʁ yn bɛl ʒɑ̃b] (LOC. RANAFOUT. JAMB.)

Depuis la nuit des temps l’homme aime se rassurer en mesurant l’utilité des choses. C’est d’ailleurs ce qui le différencie de la poule qui, elle, n’a que faire de la mesure et de l’utilité lorsqu’elle trouve un couteau par exemple, mais ceci est une autre histoire.