Montrer ses estampes japonaises [môtré séz- èstâp Zapònèz]

Fig. A. 神奈川沖浪裏.

[môtré séz- èstâp Zapònèz] (loc. verb. ART.)
飾 北斎. Katsushika Hokusai en français. Peintre génial, auteur de La Grande Vague de Kanagawa. Un maître. Toujours prêt à montrer ses estampes japonaises. Et quoi de plus légitime pour un artiste de cette trempe ?

Être de la moutarde après dîner [ètre de la mutard aprè diné]

Fig. A. Bouteille de ketchup, 1876. Musée Heinz®.

[ètre de la mutard aprè diné] (loc. verb. DIJ.)
Napoléon eut pu être l’inventeur de la formule qui se précise dans les lignes qui suivent. Mais non. C’est à l’un de ses maréchaux qu’il confia la charge d’arriver trop tard pour la postérité et non à la moutarde (en réalité l’empereur aurait préféré que son grognard arrivât à l’heure mais il n’en fut pas ainsi; cela est cependant une autre histoire qu’arriver comme Grouchy saura vous conter).

Mettre flamberge au vent [mètre flâbèrZ o vâ]

Mettre flamberge au vent

Fig. A. Thémis mettant flamberge au vent pour appliquer l’article 222-32 du Code pénal.

[mètre flâbèrZ o vâ] (loc. verb. ZIG.)

Rinaldo de Montalbano (ou Renaud de Montauban), héros légendaire d’une chanson de geste du XIIᵉ siècle, en avait une bien grosse et bien puissante. D’épée, évidemment.

Garder le mulet [ɡardé le mylè]

Fig. A. Commerçant Auvergnat sur la route muletière.

[ɡardé le mylè] (loc. verb. ATTEN.)

La coupe de cheveux dite « mulet » qui orna notamment les crânes des joueurs de football des années surannées déjà précurseurs en matière d’ignominie capillicole¹ (le cas échéant, vous référer à votre album Panini qui croupit au grenier), n’a rien à voir avec l’expression que nous allons nous employer à définir ci-après.

Bijou de la foire Saint-Ovide [biZu de la fwar sêòvid]

Fig. A. Foire Saint-Ovide.

[biZu de la fwar sêòvid] (n. complex. VIL.)

Peu avare en mots bien choisis pour traiter le médiocre de ce qu’il est, le langage suranné possède dans ses rangs quelques pépites que la lie pourrait aller jusqu’à prendre pour un compliment.