Et tout le Saint-Frusquin [e tu lə _sɛ̃tfʁyskɛ̃_]

Fig. A. Saint-Frusquin nourrissant un petit lévrier. Musée du Vatican.

[e tu lə _sɛ̃tfʁyskɛ̃_] (exp. ET PATATI.)
Faire appel à un raccourci intégrant je ne sais quel truc canonisé (qui est donc ce Frusquin ?) est hautement jubilatoire.

Il oblige l’interlocuteur à se projeter dans un monde complexe empli de divinités et de leurs sbires mi-hommes mi-fruits-de-l’imagination, tous le toisant doctement et attendant qu’il se soumette. En ne proposant rien d’autre qu’un vague amalgame limbique, le Saint-Frusquin emporte l’acquiescement.

Nettement plus fort qu’un simple « tu vois ce que je veux dire », le Saint-Frusquin est la quintessence d’une pensée partagée sans être formulée. Quand vous ne savez plus quoi dire, terminez votre phrase en l’invoquant.

Du grand art je vous dis.

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