Silence [silɑ̃s]

Fig. A. « … »

[silɑ̃s] (n. com. CHUT.)

Le silence n’aurait-il donc plus aucune valeur ? Son utilisation semble devenue surannée à tel point qu’il s’approche souvent de l’outrage.

Le temps présent est à l’émission, à la parole, au flux, au flot au permanent. Le silence incommode s’il se place au milieu de tout ça. Se taire plus de deux secondes est désormais signe de désintérêt ou de mépris dans la conversation, d’inaptitude sociale; prendre le temps d’un silence ne peut être celui d’une contemplation, du soleil qui se couche, de l’être aimé, d’une toile de maître, d’un petit rien.

Non ! Haro sur le silence. Comble, comble, vite ! Parle-moi, dis-moi quelque chose, que je n’aie pas à me taire en retour ! Un silence et je tombe dans le vide.

Des fois j’aime bien me taire, j’entends battre mon cœur.

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